Printed 26.03.2023 12:06 27-05-2010 Anna Kubista
Dans le cadre du festival de la culture rom qui se déroule toute cette
semaine à Prague, le guitariste de jazz manouche Tchavolo Schmitt,
originaire d’Alsace, donnait un concert mercredi, avec le Gypsy Swing
Trio venu des Pays-Bas. L’occasion de rencontrer un des grands noms du
jazz manouche français.
Vous êtes né à Paris, mais vous êtes originaire d’Alsace... « Oui, mes racines sont en Alsace. » Où se trouve une grande communauté rom... « Oui, il y a beaucoup de gens du voyage, de musiciens... » Pourquoi êtes-vous revenu en Alsace à une certaine époque ? « A cause de ma famille en fait. Je voulais les voir, ça me manquait. La communauté est très soudée, main dans la main. Dans la musique, dans tout. »
« C’est d’abord la musique et puis ce qu’on a à donner, de ce qu’on peut donner. Quand on est invités quelque part, on se rencontre, on se voit dans un pays, un autre jour dans un autre pays. C’est une fraternité. » Quand Bireli Lagrène et Yorgui Loeffler étaient là, ils se réclament évidemment du grand Django Reinhardt. Est-ce aussi un héritage que vous revendiquez ?
Vous dites que c’est votre mère qui vous a transmis la musique. Elle était musicienne ? « Oui, guitariste. Et mon père violoniste. » Ca donnait quoi Tchavolo Schmitt qui fait ses premiers accords à six ans ? « Oh la la, je ne m’en souviens plus ! » Est-ce qu’il faut être rom pour faire du jazz manouche ? Je pense à Thomas Dutronc, qui n’est pas rom, mais qui fait du jazz manouche... « Thomas Dutronc, c’est le fils de Jacques Dutronc. Il n’est pas manouche. Mais bon il en fait... Mais ce n’est pas obligatoire d’être rom, bien sûr que non ! »
« Tony, je l’ai connu en 1992-1993. Il m’a demandé de participer au film Latcho Drom, puis il est revenu huit ou dix ans après pour faire Swing, et il m’a demandé de participer à nouveau. Mais je dis bien : je ne suis pas un acteur, pas une star ! Je tourne comme ça, comme je sais, mais pas plus. » Cette expérience vous a plu, vous le referiez ? « Oui, ça m’a plu, je le referais, avec Tony Gatlif ou un autre avec plaisir. » Copyright © Radio Praha, 1996 - 2003 |