Printed 30.05.2023 22:09 30-11-2009 Guillaume Narguet
En 2007, la Cour européenne des Droits de l’Homme avait donné raison à
un groupe de jeunes Roms tchèques qui estimaient avoir été victimes de
discrimination raciale en ayant été placés dans des écoles dites «
spéciales ». Deux ans plus tard, le ministère de l’Education a
rappelé les mesures qui ont été mises en place afin de lutter contre
cette discrimination des élèves originaires d’un milieu qualifié de «
socialement désavantagé ».
Telle est la teneur de l’arrêt relatif à la scolarisation d’enfants roms dans des écoles spéciales rendu en 2007 par la Cour européenne des Droits de l’Homme. Celle-ci avait jugé que dix-huit enfants roms tchèques avaient été scolarisés dans des écoles spéciales, aujourd’hui appelées « pratiques », sans justification, ou plus précisément uniquement en raison de leur appartenance ethnique.
« Les résultats concrets d’un changement de politique dans le domaine de l’éducation ne sont le plus souvent visibles que plusieurs années après. Nous connaîtrons donc les effets des changements que nous avons entrepris lorsque nous saurons dans quelle mesure le nombre de jeunes Roms ayant fait des études secondaires ou supérieures aura augmenté. » Outre les mesures citées, le ministère de l’Education entend également amender l’avis relatif à l’éducation des élèves avec des besoins spéciaux, comme l’explique la vice-ministre Klára Laurenčíková :
Aujourd’hui, un grand nombre d’enfants roms restent scolarisés dans des écoles pratiques. Selon le ministère, sur l’ensemble des élèves roms du pays ayant entamé leurs études primaires, près de 27 % d’entre eux fréquentent des établissements dans lesquelles est enseigné un programme-cadre destiné aux enfants possédant un léger retard mental. En revanche, pour ce qui est de l’ensemble des élèves non roms, seuls un peu plus de 2 % d’entre eux fréquentent ces écoles. Copyright © Radio Praha, 1996 - 2003 |