Printed 09.06.2023 10:48 14-09-2008 Anna Kubišta
« C’est un festival qui a été créé en 1948, donc cette année, c’est la 61e édition. Depuis sa création, c’est un festival principalement consacré à la musique symphonique. Il y a aussi de la musique de chambre, mais la musique symphonique représente l’essentiel de la programmation. D’autant plus que depuis 1951, donc trois ans après sa création, le festival a créé le concours de jeunes chefs d’orchestre qui a eu lieu tous les ans pendant une certaine période et tous les deux ans depuis quelques années. Donc, l’an dernier, c’était la 50e édition du concours, ce qui renforce l’orientation sur la musique symphonique. » Cette année, c’est la musique tchèque, Prague et la République tchèque qui sont à l’honneur... Pourquoi ce choix ? « Cela vient du fait qu’on a proposé à Zdeněk Mácal de s’associer au festival pour deux ans pour assurer la direction artistique du festival sur deux années et la présidence du jury du concours l’an prochain. Quand on a commencé à discuter avec lui de la programmation et du thème que l’on pourrait donner à ce festival, évidemment le thème tchèque est venu immédiatement à l’esprit. Ensuite, on a pu organiser la venue de la Philharmonie tchèque. Donc tout s’est fait autour de la personnalité de Zdeněk Mácal. » Justement, lui-même a gagné ce concours de jeune chef d’orchestre il y a plusieurs années...
Il se trouve que Zdeněk Macál a démissionné de son poste de directeur artistique de la Philharmonie tchèque. Cela ne pose-t-il pas de problèmes organisationnels ? « Non, parce que les contacts avaient été pris avant. Donc la venue de l’orchestre avait été organisée avant ces changements. Il n’y a donc pas eu de remise en question après. D’ailleurs il continue de diriger régulièrement l’orchestre. A ce que je sache, ça ne l’empêche pas de collaborer avec l’orchestre et donc de venir à Besançon avec. » Pourriez-vous me donner le détail de la programmation de cette année ? Qui sont les artistes tchèques invités ? Quelles oeuvres vont être interprétées ?
Vous avez aussi un programme annexe, visiblement, puisque j’ai été surprise de découvrir que vous invitiez aussi Gipsy.cz, le rappeur rom tchèque. Pourquoi ce choix ?
Cela fait des années que le festival accueille de nombreux musiciens, orchestres, chefs d’orchestre. Que retenez-vous de la musique tchèque en particulier, par rapport à d’autres traditions nationales ? Que pourriez-vous me dire de sa spécificité ?
Et au niveau des musiciens, de la manière dont ils abordent les compositions, y a-t-il quelque chose qui les distingue ? « C’est aussi difficile à dire car on a là des personnalités très différentes... Il y a en RT une tradition musicale beaucoup plus forte qu’en France par exemple. En France il y a par exemple il y a des arts qui ont toujours été mis en valeur, plus que la musique. Je dirais que la musique fait moins partie de la vie des Français que de celle des Tchèques, et ce depuis toujours. Ca se sent par le bouillonnement qu’on ressent quand on va à Prague et quand on regarde les interprètes tchèques qui se produisent un peu partout. Par rapport à la taille du pays et de la population, il y a vraiment un foisonnement de talents, par exemple en musique de chambre. Le Quatuor Pražák en est un très bon exemple, qui joue absolument partout, qui est reconnu comme un des grands quatuors mondiaux actuellement. Tout cela est à mon avis le résultat de cet engouement pour la musique et de l’importance de la musique dans la vie des Tchèques et dans la tradition du pays. » Copyright © Radio Praha, 1996 - 2003 |