Le premier prix dans l’histoire du Musée de la culture rom a été remis à la
rédactrice de la Radio tchèque
Le 3 décembre dernier le premier prix de l’histoire du Musée de la culture
rom a été décerné à Brno à la rédactrice de la Radio tchèque et mécène du
musée Jana Šustová. Elle a été primée pour son travail de rédactrice,
d’édition du site internet sur les Roms et pour les précieux dons qu’elle a
offert au musée. Sur le diplôme qui lui a été remis figure l’inscription «
pour le soutien continuel du musée et l’assistance à la création du fonds de
collection, pour la propagation continu de la culture rom en général ».
Jana Šustová a gagné la faveur des employés du Musée de la culture rom à
Brno non seulement par son travail professionnelle avec les Roms mais aussi
par son assistance désintéressé. On écoute la directrice du musée Jana
Horváthová.
« Depuis longtemps notre musée s’adresse aux chefs d’entreprises et à
différentes personnalités pour demander le soutien du Musée de la culture
rom mais avec peu de succès. Ce sont plutôt les intellectuelles qui
réagissent à notre défi. Mais ces derniers ne peuvent contribuer que de
façon symbolique. Nous avons été très surpris qu’une rédactrice de la Radio
tchèque qui, malgré qu’elle doive tenir serrés les cordons de la bourse, est
devenue notre plus grand mécène. »
Jana Šustová est rédactrice de la Radio tchèque depuis 2000 et travaille
également comme éditrice du site internet www.romove.cz, récemment nommé au
Prix Gypsy Spirit. Entre autre elle intervient à la rédaction rom de
Radiožurnál qui diffuse l’émission O Roma vakeren – Les Roms parlent. Au
cours de ses voyages elle achète des objets des artistes roms dont le musée
possède déjà une longue liste. Jana Šustová a été très surprise par sa
nomination.
« Je ne m’y attendais pas. Je l’ai appris il y a un mois, au cours d’une
mission à Brno, et la direction du musée m’a demandé de tenir à cœur de
venir. Lorsque par la suite j’ai appris que la remise du prix aura lieu à
l’occasion de la rencontre des témoins de l’Association des Tsiganes-Roms,
je m’imaginais tous ces gens qui s’engagent depuis 40 à 50 ans dans la
question rom et j’étais gênée que c’est moi, une gadjo, qui recevra ce prix.
»
Vous êtes un mécène important du Musée de la culture rom. Qu’est-ce qui
vous-y amène ? Certainement un motif personnel ?
« Au cours de ces dix années que je viens faire des enregistrements, je me
suis très épris de ce musée. J’ai eu l’occasion de prendre connaissance du
travail que les employés y réalisent, de me rendre compte que le musé
manquait de finance, qu’il n’a pas assez d’argent pour des recherches à
l’étranger et à l’achat des objets. Au cours de mes missions à l’étranger
pour faire des enregistrements avec les Roms, je rencontrais des
plasticiens et des bijoutiers roms. J’ai acheté quelques objets avec
l’accord de la directrice du musée et quand je les ramenais en Bohême, je
me sui dit que finalement je pourrais en faire don au musée. C’est
tellement beau de soutenir une telle institution. Puis c’est amusant de
collectionner et de chercher un peu partout des objets roms, parce que
c’est quelque chose d’inhabituel.»
Traduction : Jaroslava Gregorová
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