La situation des Roms tchèques vue par le Conseil de l'Europe
La Slovaquie et la République tchèque ont été invitées à un nouvel effort
pour mieux intégrer leurs communautés roms et à dédommager les femmes
stérilisées de force, dans deux rapports du commissaire européen aux
droits de l'homme du Conseil de l'Europe, publiés mercredi.
Le commissaire aux droits de l'homme relève que "les initiatives
prises jusqu'à présent n'ont eu qu'un effet limité pour réduire
l'exclusion sociale de pans entiers de la population rom", estimée en
République tchèque entre 200 000 et 300 000 personnes.
En dépit d'améliorations notables ces dernières années, "les progrès
sont lents" note Alvaro Gil-Robles qui a notamment déclaré à l'AFP
être "préoccupé par le placement et le transfert injustifié d'enfants
roms dans des établissements scolaires spéciaux". La situation
"demeure alarmante" dans le domaine de l'éducation, selon M.
Gil-Robles qui demande l'intégration du système éducatif ainsi qu'une
législation interdisant la ségrégation.
Sur la question des stérilisations forcées de femmes roms tant en
Slovaquie qu'en République tchèque, le commissaire réclame notamment la
mise en place de "mécanismes permettant aux victimes d'obtenir
réparation".
Le médiateur tchèque, Otakar Motejl, avait reconnu en décembre dernier
qu'une soixantaine de femmes, principalement d'origine rom, avaient été
stérilisées sans leur consentement en République tchèque, un mois après le
jugement d'un tribunal tchèque reconnaissant pour la première fois la
stérilisation forcée.
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