Vaclav Klaus critique les post-démocraties
Les propos du président tchèque Vaclav Klaus laissent rarement indifférent.
Ce sont ses attitudes négatives vis-à-vis du Traité constitutionnel
européen qui provoquent le plus souvent des réactions irritées - jusqu'au
Parlement européen tout récemment. De fraîche date est la controverse
provoquée par ses déclarations concernant l'ancien camp de Lety, lieu
d'internement de Roms, pendant la SGM qui, selon Vaclav Klaus, n'aurait pas
été un « véritable camp de concentration ». Les ONG sont la dernière cible
de la critique de Vaclav Klaus. Une information d'Alena Gebertova.
Quels défis et quel rôle pour le Conseil de l'Europe, au XXIe siècle ?
Chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres se sont réunis, ces lundi
et mardi à Varsovie, pour chercher des réponses à ces deux questions-clés.
Le président tchèque, Vaclav Klaus, qui représentait au sommet la
République tchèque, en a offert une. Selon ses propres termes, la tâche
principale de la plus vieille institution européenne consiste à lutter
contre ce qu'il appelle la post-démocratie. Le faux multiculturalisme, le
« humanrightisme/droitdelhommisme » radical, l'écologisme agressif en
seraient les traits les plus marquants. « C'est une tentative des groupes,
les dites ONG, qui ont vu le jour sans mandat démocratique, d'intervenir
directement dans la vie des gens », a dit Vaclav Klaus. Pour lui, «les
activités de telles organisations représentent de nouvelles formes de
menace de la liberté de l'homme».
Dans les pages de l'édition de ce mardi du quotidien Lidove Noviny, le
président tchèque précise sa vision de l'Europe telle que le Conseil de
l'Europe est amenée, d'après lui, à défendre. Ce serait, je cite : « une
Europe de valeurs libérales traditionnelles. Une Europe de la liberté et
de la paix, une Europe de la diversité, une Europe des Etats-nations
démocratiques... ». Pour finir, en réaction au mot d'ordre du sommet de
Varsovie - « Les valeurs européennes et l'unité européenne » - Vaclav
Klaus fait remarquer : « J'ose dire que l'unité ne doit pas être la
priorité. Ce sont les valeurs liées à la liberté, au droit, à une économie
de marché libre qui sont prioritaires ».
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