La vieillesse
De le phuren pativ, bo the jekhvar aveha phuro.
Respecte les personnes âgées, car toi-même, tu seras un jour âgé.
Proverbe rom
Compte tenu du fait que les Roms ont été tellement orientés vers leurs familles et que jeunes et vieux habitaient ensemble, les personnes âgées pouvaient s'engager dans l'éducation de leurs petits-fils. Les personnes âgées jouissaient d'un respect auprès de leurs enfants et petits-enfants. Leur opinion avait un grand poids et la famille ne se débarrassait pas d'elles. Les Roms consacraient une grande attention aux cérémonies funèbres.
Ils croient encore aujourd'hui que celui qui meurt reçoit la visite d'un membre de la famille, défunt antérieurement, qui reste chez lui jusqu'à son enterrement, pour le conduire ensuite dans l'univers de l'au-delà. On mettait dans le cercueil des objets personnels du défunt, même s'ils avaient une certaine valeur: bagues, boucles d'oreille, montres, violon, guitare, pipe, cigarettes, lunettes, petite bouteille d'alcool, cartes et, pour les croyants, un livret de prières et un chapelet. La famille mettait dans les mains ou dans la poche du défunt de l'argent (le plus souvent de petites pièces de monnaie). Entre la mort et l'enterrement, la famille veillait sur le défunt.
La veillée avait ses règles strictes: on jouait aux cartes, racontait des histoires de la vie du défunt, il était interdit de chanter, danser, trinquer. Avant de boire son premier verre, chacun en a versé d'abord un peu par terre - à la mémoire du défunt. Un certain temps après l'enterrement, le défunt devait rendre visite aux survivants pour leur faire savoir comment il a été satisfait des funérailles. Il manifestait sa présence par tout un éventail de signes, de sons, il apparaissait dans les rêves.
Le coût des funérailles des Roms était très varié. Celles-ci demeurent pompeuses encore aujourd'hui, notamment parmi les Roms olakh. Chez eux, on rencontre un cercueil avec un couvercle en verre, un tombeau garni de tapis précieux, etc.
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