Printed 27.01.2021 15:05 21-04-2009 Alexis Rosenzweig
Retour maintenant sur la nouvelle vague d’émigration des Roms (ou
Tziganes) tchèques vers le Canada. Depuis la suppression de l’obligation
de visas, le nombre de citoyens tchèques qui demandent l’asile politique
aux autorités canadiennes a été multiplié de manière exponentielle. En
2008, 853 Roms tchèques ont demandé l’asile et ils sont plusieurs
dizaines à l’avoir déjà obtenu. Radio Prague s’est entretenu à ce
sujet avec Yvon Saint-Hilaire, conseiller politique à l’ambassade du
Canada en République tchèque.
« Je ne dirais pas que cela représente un problème, mais c’est quelque chose qu’on suit de très près. Comme vous le savez, la République tchèque a été exemptée de l’obligation de visas, ce qui a engendré une demande plus élevée que normalement ces derniers temps. La situation bien entendu nous préoccupe mais je ne dirais pas que ça nuit aux relations bilatérales. » On dit qu’aujourd’hui au Canada il y a plus de demandes d’asile déposées par des Tchèques que par des Irakiens ou des Afghans par exemple, ce qui peut paraître étonnant. On a appris récemment que le Canada avait accordé récemment le statut de réfugié politique à des Roms de nationalité tchèque. Pouvez-vous nous donner des détails ? « Nous n’avons pas encore les statistiques de l’année 2009, mais en 2008 il y a eu 853 demandes d’asile déposées par des Tchèques au Canada. Sur ce nombre, il y a eu 195 cas réglés par la Commission des réfugiés, 84 ont été acceptées, 5 rejetées, 11 abandonnées et 95 retirées. » 84 demandes acceptées sur 195 cas réglés, cela représente près de la moitié : comment le Canada entend-il régler cette question ?
Pour les autorités canadiennes en fait, ces opérateurs sont des intermédiaires qui facilitent les procédures pour les Roms tchèques ? « Oui, on croit savoir que ce sont des gens d’origine tchèque installés au Canada qui connaissent bien les procédures et qui peuvent conseiller d’exagérer certains faits dans le but peut-être de faciliter l’immigration économique. » Copyright © Radio Praha, 1996 - 2003 |